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Fonds Numa Blanc Fils-Bücher-Sanitas

Numa Blanc Fils (1849 - 1922)

Verso de photo – Collection Privée ChB Detaille

NUMA BLANC FILS de son vrai nom André François Blanc de Labarthe, naît le 2 juin 1849 à Paris.

Il est le fils de Numa Prosper Blanc et de son épouse Marie Louise Joséphine Frétellière.

Comme la plus par des grandes familles de Photographes, la photographie se transmet de père en fils : Nadar, Numa Blanc et les Detaille font de leur métier un héritage.

Dès l’adolescence André -Numa Blanc Fils- travaille à Paris avec son père comme photographe puis s’installe rapidement sur la Côte d’Azur, à Nice.

A 22 ans qu’il possède déjà ses propres cartons-photos niçois et commence à prendre la succession méditerranéenne de son père car « le photographe (Numa Blanc père) a disparu complètement derrière le peintre miniaturiste » et ce dernier cède son atelier parisien vers 1873 à son associé Henri Langerock.

De février 1872 à décembre 1874, Numa Blanc Fils fait paraître, chaque semaine dans Les Echos de Nice, des publicités pour son atelier du 11, Promenade des Anglais. Il y réalise de nombreux portraits de personnalités dans les années 1870, et notamment ceux du sculpteur Jean-Baptiste Carpeaux (1827-1875) en 1875 ou du prince Léopold, duc d’Albany en 1878 (1853-1884). En 1877, Le Monde Illustré publie une photo du vainqueur du Concours de Tir aux pigeons de Monte-Carlo, signée « Numa Blanc & Fils, à Nice ».

Caroline Otéro dite la Belle Otéro
Collection privée J.P.Bascoul

A cette époque les cartons photo de chaque portrait photo avaient au revers la liste des récompenses que le photographe gagnait en se présentant à différent concours accompagné des armoiries des Princes ou Roi dont il faisait les Portrait officiel.

Dans le cas de Numa Blanc fils les cartons était dessiné par sa propre main et certains était calqués sur ceux de son père, comportent au revers (vers 1900) : les médailles gagnées aux Expositions universelles de Paris, Bruxelles, Vienne et Londres et les armoiries du Prince de Galles. La médaille de Vienne évoquée (Exposition Universelle de 1873) est celle obtenue par son père.

Numa Blanc Fils, décide enfin de prendre son propre envol sans son père et en 1874 il ouvre un atelier à Cannes, situé au 9 boulevard de la Croisette. Il y fait construire la « Villa Numa Blanc » (1878). Il devient membre de la Société des Sciences naturelles et historiques, des Lettres et Beaux-arts de Cannes (1879) et de la Société Française de Photographie (1879). Il se présente généralement comme  » artiste peintre et photographe ».

Ce pendant son père cède une partie de son atelier niçois à Eugène Disdéri fin 1879.  La collaboration entre Numa Blanc Fils et Disdéri ne dure que deux mois, Disdéri restera seul à cette adresse.

Un avis paru à la demande de Numa Blanc Fils dans le Courrier de Cannes du 26 et du 30 janvier 1879, précise la séparation des Maisons Numa Blanc Père et Numa Blanc Fils.

Lors de l’annonce de la faillite de la succursale anglaise de son père à Scarborough, Numa Fils publie un nouvel avis dans le Courrier de Cannes des 21 et 25 mars 1880 afin de rappeler la séparation des deux Maisons.

Dès 1879, les cartons de Numa Blanc Fils ne comportent plus les mentions de Scarborough ou de Nice mais voient apparaître celles de Monte-Carlo (fin 1879) puis d’Aix-les-Bains (vers 1883-1884) et de Menton (vers 1884-1885).

Cantatrice Adelina Patti Photo Numa Blanc Fils 1881

« Numa Blanc Fils » fournit de nombreuses photographies de personnalités aux journaux et revues, comme son père avant lui. Il obtient une médaille d’argent à l’Exposition Universelle de 1889 et décide d’ouvrir nombreuses succursales sur la Coté d’Azur et en Savoie à Aix-les-Bains où les clients se réfugient en été.

Il est donc cité dans la « Liste générale des principaux photographes » publiée par la Société de Photographie de Toulouse, de 1888 à 1905 à Cannes, en 1889 à Aix-les-Bains et en 1890 à Monaco, de 1898 à 1905 à Pau, de 1903 à 1905 à Menton.

A Cannes il y réalise les portraits mortuaires du journaliste, historien et homme politique, Louis Blanc, en décembre 1882. Le jeune photographe Alexandre Thomas Girard travaille avec lui dans les années 1880 et l’accompagne dans ses saisons à Aix-les-Bains.

En 1879 il ouvre une succursale à Monte-Carlo dont il fut un des premiers photographes à se fixer définitivement en Principauté.

Son activité à Monaco sera souvent soulignée par les articles que lui consacra le Journal de Monaco, Bulletin Officiel.

« Nous apprenons que l’atelier de photographie d’art de M. Numa Blanc fils, nouvellement construit dans la villa Chompret sera ouvert samedi prochain 15 novembre. Nous, qui connaissons depuis longtemps la réputation artistique de M. Numa Blanc, nous pouvons certainement prédire à la photographie de Monte Carlo autant de succès qu’aux deux établissements de premier ordre qu’il possède déjà à Cannes et aux bains de Scarborough, en Angleterre » (Journal de Monaco du 11 novembre 1879).

La Villa Chompret était situé sur l’avenue de Monte-Carlo -l’actuelle Avenue d’Ostende au numéro 8 puis elle sera renommée « Villa de la Géronstère » et appartient à Alfred Charles Chompret, le beau-père de Numa Blanc Fils.
 

S.A.S le Prince Albert 1er de Monaco
photo Numa Blanc fils
Collection privée Jean Paul Bascoul

« Signalons donc l’agrandissement des ateliers de M. Numa Blanc, photographe, avenue de Monte Carlo. Succès oblige ! Aussi M. Blanc vient-il d’apporter dans ses appareils photographiques les perfectionnements les plus récents et les mieux entendus.

L’exposition des principales reproductions de cet artiste est, pour les amateurs, une des curiosités de Monaco. Les promeneurs pourront bientôt apprécier ces remarquables travaux dans le cadre monumental que M. Numa Blanc fait édifier à l’entrée de sa villa. » (Journal de Monaco du 14 décembre 1880) 

Numa Blanc Fils réalise notamment à Monaco :
– deux portraits (tirés à Paris à 50.000 épreuves) de la diva Adelina Patti en février 1881
– des portraits du Prince de Monaco et de son fils Louis en mars 1881
– et pendant de nombreuses années, il réalise aussi les photos des tireurs et vainqueurs du Grand Prix du Casino de Monte-Carlo ou encore, des chasses du Cap Martin (1886).

A l’Exposition Universelle de Paris, en 1889, il expose de nombreux portraits en platinogravure, un grand portrait au charbon, de plus d’un mètre de haut, de l’Évêque de Monaco, de nombreuses vues de la Principauté, et remporte une médaille d’argent.

En 1895, il décide de vendre son établissement de Monte-Carlo à son assistant Franz Bucher: « Suivant acte reçu par Maître Valentin, notaire à Monaco, le 7 juin 1895, enregistré, monsieur André Blanc de Labarthe dit Numa Blanc Fils, peintre-photographe, demeurant à Cannes, a vendu à monsieur Franz Bucher, artiste photographe, demeurant à Monaco, l’établissement photographique qu’il exploitait à Monte Carlo (Principauté de Monaco), Villa Géronstère, comprenant la clientèle et l’achalandage, les objets mobiliers, le matériel, les instruments et appareils servant à son exploitation et le droit de se servir du nom de « Numa Blanc fils ». » (Journal de Monaco du 18 juin 1895).

Le successeur sera Georges Albert Detaille venant de Genève, en 1904 (Journal de Monaco du 22 novembre 1904, Marseille Revue photographique, 1904 p 11).

Le Prince héréditaire Louis II enfant
Collection privée Jean Paul Bascoul

Les cartons des années 1890-1900 portent au revers sous l’accumulation des armoiries de la Couronne britannique, du Prince De Galles, et de la Principauté de Monaco et des six médailles des Expositions Universelles (dont celle de 1889) :
– « Villa de la Géronstère – Numa Blanc Fils – Peintre-Photographe – Monte-Carlo – Principauté de Monaco » (un carton daté de 1898),
– puis « Numa Blanc – Breveté de S.A.S. Le Prince de Monaco – Villa de la Géronstère – Monte-Carlo » (un carton daté d’octobre 1900).

En parallèle des ateliers florissant de Cannes, Aix-les Bains et Monaco, Numa Blanc fils décide de compléter ses succursales avec l’ouverture d’un atelier à Menton, Avenue Félix-Faure, vers 1884/85.Mais son nom est absent des annuaires mentonnais et n’y apparaît qu’à partir de 1898 par l’intermédiaire de son successeur A. Guesquin, dès 1897,  » Guesquin-Numa », jusqu’en 1908 : date à laquelle ce dernier cède « l’Ancienne Maison Numa Blanc Fils Photographe de la Famille royale d’Angleterre » à Antonio Coÿné.

Il semble conserver de plus les ateliers de son père établis à Pau et Luchon.

Il reçoit, dans ses ateliers de Cannes et d’Aix-les-Bains dans la Villa Soleil, Avenue de Marlioz, la visite du Prince de Galles en février 1886, de la Reine d’Angleterre en avril 1885 et avril 1890, de la Princesse Annette d’Orléans en février 1886, du Duc de Cambridge en février 1889, du Roi Georges de Grèce en juillet 1889, du Roi des Belges Léopold II en 1890.

Il décède en octobre 1922 à Paris 75018 à l’âge de 73 ans.

Franz Joseph Bücher (1853 - 1942)

Franz Bücher en 1877, âgé de 24 ans à Vichy (Allier)
photographié ici dans l’atelier du photographe Joseph Silli,
situé Boulevard National.

Franz Josef Bücher est né le 22 mai 1853 à Bâle (Suisse).

Il est le fils de Jean Bücher et de son épouse Antonia Morel.

Franz Bücher était photographe pour Numa Blanc Père & Fils à Nice à la fin des années 1870 puis  part travailler pour la succursale que Numa Blanc Fils a ouvre à Monaco en 1879 où il épouse le 21 avril 1883 Marie Alexandrine Garbiès.

Ses témoins de mariage seront, le photographe même Numa Blanc Fils, « André François Blanc de Labarthe, artiste peintre, âgé de 34 ans, demeurant et domicilié à Cannes » et Alfred Charles Chompret, propriétaire de la Villa Chompret à Monaco,  beau-père de Numa Blanc Fils.

Franz Bücher rachète l’établissement monégasque en 1895 à Numa Blanc Fils : « Suivant acte reçu par Maître Valentin, notaire à Monaco, le sept juin mil huit cent quatre-vingt-quinze, enregistré, monsieur André Blanc de Labarthe dit Numa Blanc Fils, peintre-photographe, demeurant à Cannes, a vendu à monsieur Franz Bücher, Artiste Photographe, demeurant à Monaco, l’établissement photographique qu’il exploitait à Monte Carlo (Principauté de Monaco), Villa Géronstère, comprenant la clientèle et l’achalandage, les objets mobiliers, le matériel, les instruments et appareils servant à son exploitation et le droit de se servir du nom de « Numa Blanc fils ». (Journal de Monaco du 18 juin 1895).

Son nom, « Boucher (sic) Franz, av. de Monte-Carlo » n’apparaît cependant qu’à partir de 1897 dans les annuaires monégasques.

Dès le 30 avril 1897, « Franz Bücher, photographe à Monte-Carlo, successeur de M. Numa Blanc Fils » est nommé fournisseur breveté de S.A.S. le Prince de Monaco (Journal de Monaco du 4 mai 1897).

En 1900, il représente la Principauté à l’Exposition Universelle de Paris et obtient une médaille d’argent (Journal de Monaco des 28 août et 20 novembre 1900).

Le Guide des Pays d’Azur publie notamment en 1903 une publicité pour son atelier « Photographie Numa Blanc – Franz Bücher Successeur » (Philippe Casimir, Guide des Pays d’Azur, Monaco, Monte-Carlo et les environs, 1903 p 399). 

Franz Bücher conserve l’établissement jusqu’en novembre 1904, date à laquelle il le cède à Georges Albert Detaille demeurant à Genève (Journal de Monaco du 22 novembre 1904, Marseille Revue photographique, 1904 p 11).

Franz Bücher est alors âgé de 50 ans. Il semble s’installer
 à La Gaude (Alpes-Maritimes) dans la commune natale de son épouse, située à 30 km au nord-ouest de Nice.

Franz Bücher et sa femme décéderont tous les deux à La Gaude, la même année, Franz Bucher, le 4 avril 1942, à l’âge de 88 ans et Marie Garbiès, le 20 octobre 1942 à l’âge de 80 ans.

Pierre Paul Sanitas (1872 - 1956)

Né le 5 décembre 1872 à Clermont-Ferrand, Photographe au Mont-Dore, à la Bourboule, à Monte-Carlo et à Beaulieu vers 1912.

Probablement fils et successeur du photographe clermontois Antoine François Sanitas (1843 – 1908) installé à Clermont-Ferrand de 1870 à 1887 et au Mont-Dore.

Le 15 Octobre 1907 Monsieur Pierre Sanitas vends son fonds de commerce de photographe qu’il exploitait à la Villa Blanc Castel- actuel immeuble situé au 17 boulevard Princesse Charlotte- à la belle-mère de Georges Detaille, Elise Frey.

Evènements :
Le 20 décembre 1890, il est engagé volontaire à Clermont-Ferrand.
Entre 16 janvier 1896 et 1897, il réside sur Menton, rue Porte Onneaux.
Entre 1896 et 1902, il exerce comme Photographe au Mont Dore 63240.
Entre 8 décembre 1897 et 1903 il réside sur Rouen 251 rue eau de Robec.
En 1901 il réside au  Mont-Dore puis après le 23 décembre 1903 il réside à Beaulieu-sur-mer.
Entre 18 septembre 1914 et 25 septembre 1918, il est engagé volontaire à Clermont-Ferrand pour la grande guerre.
Le 25 février 1956  il décède à Nice et il est inhumé au Mont-Dore.

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