Georges, fils et frères
Les deux Georges Detaille
Suite à plusieurs problèmes de santé de Georges père et son fils Fernand, mon grand-père se retrouva dans l’obligation de travailler dès ses 13 ans.
Georges père fut victime d’un grave accident. Pilotant une moto grosse cylindrée sur le quai du port par grand mistral il perdit sa caquette lui faisant par rapport à son geste brusque perdre l’équilibre et contrôle de sa « bécane ».
Il roula sur les pavais et passa sous les roues d’un lourd charriot qui lui brisa le poignet droit.
Il mettra plusieurs années pour recouvrir l’usage de ce membre si important pour sa vie de tout les jours, mais également pour son métier.
Grâce à sa force de caractère et une forte volonté, il parviendra à retrouver partiellement l’usage de son poignet et à rejouer de la flûte traversière sur un instrument spécialement préparé pour lui par un luthier.
Il est à souligner cependant qu’il ne pourra plus s’appliquer au sein de son atelier aux retouches des négatifs photographiques. C’est donc Georges, son fils à l’aube de ses 13 ans en 1922, qui deviendra son bras droit et prendra la place de son père en tant que retoucheur des images sous les conseils avisés du paternel.
Il faut aussi remarquer que Georges père était souvent réquisitionné aux ateliers de son frère jumeau à Marseille pour faire face aux demandes importantes, laissant ainsi l’Atelier d’Art de Monaco aux bons soins de mon grand-père et de sa mère, Isabelle.
Georges père a reçu plusieurs distinctions honorifiques en tant que photographe :
– Le 3 janvier 1904, il fut nommé Officier d’Académie à Marseille
– Le 18 novembre 1906, exposant à l’Exposition Coloniale Nationale
– En 1910 : Médaille d’Argent à l’Exposition Universelle de Bruxelles
– De 1920-21 : Diplôme de Médaille d’Or à l’Exposition de Monaco
– Le 18 novembre 1922 il reçoit le Grand Prix à l’exposition Coloniale à Marseille
– Le 4 septembre 1923 il est décoré de l’Ordre du Cambodge toujours à Marseille
– En 1925 : Diplôme d’Honneur à l’Exposition Internationale des Arts décoratif et Industriels Modernes à Paris
– Le 19 Janvier 1929 il reçoit l’ordre de Nichan-Iftikhar à Marseille.
Elles furent presque toutes obtenues à Marseille, où il ne posséda aucun domicile fixe car il était hébergé chez son frère jumeau.
Ce pendant Georges fils et sa mère restaient à Monaco pour s’occuper des ateliers de la Principauté.
Les deux Georges travaillaient ensemble juste au dernier souffle du père.
Ce dernier fut toujours présent au magasin comme dans cette photo en 1954, un an avant de décéder. Ce cliché est pris par mon grand-père : Nous pouvons voir S.A.S. le Prince Rainier III, en 195 passant devant le magasin du boulevard des moulins. Au seuil du magasin Georges père souri au Souverain.
Les frères Georges et Fernand Detaille
Il est difficile de reconstruire l’histoire des deux frères.
Leur rapport furent tumultueux tout en étant obligé de travailler ensemble pendant toute leur vie.
Fernand dans un premier temps n’accéda pas à la photographie : d’un coté étant encore trop jeune et de l’autre victime d’une maladie dès l’âge de ses 7 ans.
Une infection lui fit perdre l’ouï de son oreille gauche et sa vision fut également affectée.
Pour Fernand sa future carrière dans le domaine de la photographie était à ce stade hypothéquée !
Mais grâce à l’attention et la patience de Georges son frère, il arrivât à dépasser ces handicaps pour finalement devenir l’un des photographes Detaille toujours guidé et pouvant sereinement s’appuyer sur son frère ainé durant de longues années.
Il est presque impossible de trouver des photos des deux frères ensemble car l’un photographié souvent l’autre.
Après le départ de Georges père les deux frères travaillèrent certaine fois en binôme.
En 1956, ils photographient le mariage Princier de S.A.S. le Prince Rainier Avec Grâce Kelly : Georges sera dans la Cathédrale pendant que Fernand couvrira la zone du Palais Princier.
Ils sont appelé à photographier Salvator Dali en 1938. Georges se concentrera sur les photos de l’artiste pendant que Fernand s’occupera d’immortaliser son frère, le peintre et les allants tours.
Mais souvent ils œuvrèrent en parallèle : pendant que l’un prenait les photos à l’extérieur l’autre développait les négatifs dans la chambre noire du magasin.
Ce qui permit à Fernand de pouvoir développer se photomontages, pendant que Georges était appelé à l’extérieur de l’atelier pour les reportages photographiques.
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