Après la vente de l’atelier de la Villa Castel Blanc près du métropole,  mon père se mit alors en route pour rechercher un nouveau local et nous voici à notre troisième atelier. 

Il le découvrira dans un sous-sol de la Ville Claude au 5, Avenue Saint-Michel. Dès  le 1er Novembre 1927 nous primes possession des lieux, j’avais alors 18 ans.

​On fit construire un escalier en fer qui conduisait au local avec une plateforme. Une superbe enseigne en fer forgé fut posée où était inscrit « NUMA BLANC FILS », avec le sous-titre « GEORGES DETAILLE ». Le palier ainsi que l’escalier furent également complétés et protégés par une verrière.

Vitrine photos de Numa Blanc fils-G.Detaille / Photographies de danseurs russes 1927

J’ai eu la chance de porter le même prénom de mon père, si pour certain ça a pu porter de confusion, pour moi ce fut important car je faisais parti de sa continuité…
Un avantage de ne pas changer d’enseigne le jour où j’ai repris l’atelier photographique.

​C’est donc dans ce nouveau atelier que mon père dut se résigner et ce contre cœur, de constituer un atelier exclusivement à la lumière artificielle.

La Société KODAK apporta sa technique accompagnée de conseils et tout reprit normalement avec la qualité qui se devait.

​Le Prince Louis II, en personne accompagné de ses deux bassets, fut un des premiers clients qui inaugurèrent cet atelier photographique. Le Prince demanda à ma mère qui parlait parfaitement cinq langues dont sa langue natale l’austro-hongroise, de commander en allemand les chiens du prince pour obtenir leurs obéissances ! Ce qui fut une réussite.

​Peux après l’atelier Detaille du 5, Avenue Saint-Michel fut encore une fois déplacé, mais dans le même immeuble, au rez-de-chaussée.

On put y inclure à la fois l’atelier de pose, les laboratoires et le logement de la famille. Mes parents décidèrent de garder  l’ancien atelier comme demeure  personnelle ou mon père décéda en 1955.

Extrait : Mémoires de Georges Detaille fils