Association Fonds Detaille
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Georges Detaille, l’unique photographe naturalisé Monégasque par
S.A.S. Le Prince Rainier III en Novembre 1973 pour son travail et engagement remarqué il sera élevé dans l’Ordre de Saint-Charles aux grades de Chevalier et Officier.
Souvent marginalisé comme « le reporter », en réalité avec son œil précis et son âme sensible d’artiste, il maitrisait tout les domaines du savoir faire photographique.
En autre, photomontages, photos avec relief, retouches, peintures sur photos, etc..
Véritable pionnier il fera également de 1944 à 1983 des photographies aériennes de la Principauté permettant ainsi encore de voir l’évolution urbanistique de la Principauté.
Georges, ainé de 5 ans par rapport à son frère, apprendra en premier l’art photographique en portant main forte à son père.
Ce qui créa un lien unique et spécial avec son père.
Les appareils photos de l’époque était si lourds et volumineux que Georges père avait toujours besoin d’un assistant. De plus, comme tout jumeau, il avait l’habitude d’avoir à ses cotée son frère pour toute activité professionnelle.
Il se retourne donc vers son premier fils en créant ainsi un nouveau duo qui portera mon grand-père à devenir un photographe reconnu à Monaco.
Le 8 juillet 1922, à tout juste 13 ans, en accompagnant son père pour l’assister pendant le reportage photographique des funérailles du prince Albert I, tiré par un attelage de quatre majestueux chevaux noirs, le char funèbre transportant la dépouille du Prince Albert I en quittant le Palais de Monaco pour se diriger vers la Cathédrale, Georges Detaille fils suit le cortège et immortalise avec un de ces premier moment historique.
Peu de temps les obsèques il accompagne à nouveau son père au Palais afin de réaliser les portraits officiels de Louis II, le nouveau Prince Souverain de la Principauté.
A ce moment il fut remarqué par le Prince à cause de son jeune âge. Louis II lui demanda : « Ne devrais-tu pas être à l’école aujourd’hui ? », « Oui Monseigneur » répondit Georges fils, mais j’ai déjà choisi ma vocation, pas besoin d’aller à l’école car je veux être un grand photographe de Monaco et mon apprentissage se fait à côté de mon père ».
Effectivement mon grand-père avait une certaine claire voyance : il fut l’unique Photographe de la famille Detaille à être naturalisé Monégasque, reconnue par son pays pour ses réalisations remarquables et sa fidélités à ses Souverains.
A sa majorité, ils s’engagent dans I ‘Armée par devancement d’appel et il sera mutés dans le même régiment d’aviation au Bourget, comme photographe.
En 1923, Georges fils assista son père qui fut appelé par Serge de Diaghilev pour photographier ses danseurs. A ce moment Fernand n’avait que 9 ans et ne pouvait pas encore suivre les deux Georges dans leurs séances artistiques.
Ces photos de danseurs donnèrent l’idée à mon grand-père, plusieurs années plus tard, de créer les éditions d’art, « Edition Detaille » notamment sur « Les Ballets de Monte-Carlo », en 1947 puis en 1954.
Quelque mois avant l’armistice en 1940, Georges épouse Marie -Louise Imbert le 17 février grâce à une permission exceptionnelle de quatre jours.
Ils auront une fille en mai 1944, Elisabeth ma mère, l’enfant unique descendante du photographe qui grandira dans les deux derniers ateliers Detaille car Fernand ne put malheureusement pas avoir de descendance.
Georges fils développa son tallent photographique dans plusieurs domaines : les travaux industriels, les travaux d’amateurs, le portrait, les galas au Sporting, les mariages, la vente d’appareils et accessoires, les reproductions en tout genre, les prises de vues cinéma topographiques, les photos aériennes, les photos de classe de la Principauté et les reportages divers.
Il fut très proche de la vie des monégasques, je me rappelle de lui, lors que j’étais qu’une enfant, au magasin du boulevard des Moulins : les clients aimaient passer le voir en fin de journée car il essayait toujours de faire rire avec des histoires drôles.
Beaucoup de personnes se souviennent de lui pour pendant qu’il prenait les photos de classes » ah ! Georges Detaille ! »
Je m’en rappellerais toujours de lui : Quand j’étais enfant j’étais scolarisé à Monaco. Quand il venait nous faire les photos de classes, il essayait toujours de nous faire sourire et nous mettre de bonne humeur. On passait toujours un bon moment et la photo de classe en sortait toujours avec tous les élèves souriant … quel beau souvenir… en revanche quand c’était son frère qui venait à sa place…. Le « rendu » de la photo de classe était bien plus sérieuse… » ;
Georges fils fut retenu par la mémoire collective aussi comme reporter car de 1924 à 1984 aucun événement ne lui échappe.
Il allait sur le terrain avec son inséparable Rolleiflex 3.5f et il photographiait tout ce qu’il se passait en Principauté .
En 1939 il réalisa un photoreportage sur les pompiers en les suivant durant leur interventions en Principauté.
Georges photographia aussi plusieurs Grand Prix comme ceux de 1967 à 1976.
Il fut aussi le reporter attitré, pendant de longues années, des quotidiens L’Éclaireur de Nice et du Sud-Est et de Nice Matin.
Après la disparition du laboratoire photographique de la Société de Mer, dirigé par Monsieur Enrietti, Georges avec son frère, ils en reprirent la succession.
La S.B.M. fit, dorénavant, appel à ses services et le département de la Publicité créa le Press Photo Service sous la direction de Monsieur Charles Stone.
Grâce à cette nouvelle agence de publicité qui délivrait les reportages sans « copyright » (droit de reproduction), de nombreuses photos parurent notamment dans les magazines américains tels que Life ou Harper’s Bazar.
Il fera également de 1944 à 1983 des photographies aériennes de la Principauté qui permettent encore aujourd’hui de voir l’évolution urbanistique de Monaco.
En 1949 il fu membre fondateur du Monte Carlo Ski Club.
En 1962 il obtient le Grand Prix International de la Couleur, décerné par la Société Eastman-Kodak de Rochester (USA) et en 1964/1965 il obtient le « Photographic excellences » par Kodak international colour Picture competition Special awards.
A ce jour Elisabeth garde encore toutes les médailles de son père.
En 1980 Georges Detaille avec Louis Barral, M.Creach, Jean-Charles Marquet, M. André Soriano, Paul Medecin, Henri Garazio, Jacques Vigneron et Serge Primard furent les pionniers ayant contribué à la découverte de la grotte de l’Observateur de Monaco, dont l’entrée est situé au bas du jardin exotique.
Dans les meilleurs souvenirs de mon grand-père trois grands événements en particulier l’interpella profondément
Tout d’abord son engagement militaire dans l’aviation avec un savoir photographique aérien.
Puis le mariage princier et les photos qu’il fit de S.A.S la Princesse Grace en 1978.
Cette dernière séance photographique faite avec S.A.S Grace dans les jardins du Palais Princier de Monaco en août 1978 aux abords de la cage aux oiseaux, ces discussions et le bonheur d’annoncer un évènement heureux l’arrivée de Chantal, sa petite-fille.
Le mariage Princier du 19 avril 1956 reportage inédit et extraordinaire.
Une série de moments forts et d’images qui feront le l’émerveillement et le bonheur de tous !
Les photos du mariage de S.A.S le Prince Rainier III avec la future S.A.S. Princesse Grace prisent par les frères Detaille faisant encore les unes et le tour du monde à ce jour.
La dernière fois que mon grand-père photographia S.A.S. la Princesse Grace de Monaco fut en aout 1978 dans les jardins du Palais Princier.
Il m’a parlé toute sa vie de ce moment unique je cite de mémoire : « La Princesse était d’une beauté et une gentillesse infinie. Quand elle parlait elle avait un léger accent américain qui la rendait unique.
Son français était parfait ! Elle posa ce jour très naturellement en se promenant dans le jardin du Palais si fleuri.
Je la suivais en l’accompagnant discrètement et respectueusement dans cette balade improvisée.
En cette période Chantal tu venais de naitre et fièrement je lui ai annoncé la bonne nouvelle que j’étais enfin devenu grand-père. »
Elle se tourna vers moi et avec un sourire radieux elle s’exclama : « Monsieur Detaille je vous félicite : les enfants sont les plus beaux cadeaux que Dieu peut nous faire !
A un certain moment elle s’approcha de la cage des oiseaux, elle l’ouvra et y rentra.
Je l’ai photographié avec ses oiseaux.
Un beau souvenir ! malheureusement ce fut unedes dernières fois que je l’ai photographié ! »
Ces photos ont été attribuées avec le temps à Fernand mais ce fut Georges le photographe du moment.
Son émotion et témoignage n’apporte aucun doute de sa légitimité et les Detaille peuvent être fier de cette réalisation.
Comme dans toute bonne famille, l’histoire commune et le partage du temps produisent les liens et les vrais sentiments le ciment d’une famille.
Les moments de joies partagées, les disputes, les retrouvailles, les jalousies, les trahisons, le mot de trop, la vengeance, les pardons, les sourires partagés autour d’une table du dimanche et les évènements ont crée l’histoire des miens que personne d’autre ne pourra raconter à ma place.
La Photographie fut le berceau et le lien commun pour nous tous.
Voici une photo faite par Fernand Detaille le jour de ma communion. Nous pouvons retrouver les personnages principaux de cette famille. De gauche à droite :
– Elisabeth Detaille, ma mère avec Giorgio Buldorini, mon père.
– Alexine Beer, sœur de ma grand-mère Colette.
– Ida Buldorini et Marie Louise Detaille dite Colette : mes grands-mères
– Georges Detaille, mon unique Grand-père
– José Detaille et Marie Louise Detaille dite « Lilise » : les épouses de Fernand.
Voici une lettre envoyée carte postale recto verso par Fernand Detaille le jumeau de Marseille à mon grand-père Georges fils dit Loulou.
Les rapports entre les deux branches (Marseille/Monaco) ont gardé toujours des liens très serrés.
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