Association Fonds Detaille
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Les appartements Princier du Palais de Monaco furent photographiés sur deux périodes par les Photographes Georges Detaille.
​AccompagnĂ© par les textes de Gabriel Ollivier nous vous proposons une sĂ©rie de photos qui a voyagĂ© dans le temps : en noir et blanc Ă travers l’objectif des deux Georges Detaille-père et fils vers 1950, puis presque vingt ans plus tard en couleur seulement par Georges (fils).
Vue aérienne du Palais © Georges Detaille
Vue de la Tour principale du Palais © Georges Detaille – Collection PrivĂ©e Richard Projetti
Le Palais de Monaco donne une impression de grâce et de majestĂ© qui s’amplifie quand on accède, après la raide montĂ©e pavĂ©e de briques rouges, sur la place oĂą des canons alignĂ©s des deux cĂ´tĂ©s de la porte monumentale, lui font un dĂ©cor inattendu.
​Les transformations que le Palais a subies depuis plus de sept siècles et demi n’ont pas altĂ©rĂ© sa personnalitĂ© puissante : les Princes qui les ont opĂ©rĂ©es ont su lui conserver son caractère premier de forteresse, embellie au cours des temps avec un goĂ»t raffinĂ©, un respect dĂ©licat de son cachet et de son ordonnance.
​La première construction remonte Ă 1215 : c’est alors que les GĂ©nois vinrent bâtir autour une enceinte fortifiĂ©e encadrant un château-fort bornĂ© par quatre tours. Ce plan rectangulaire, les transformations, les agrandissements commencĂ©s par les Grimaldi dès le XIV siècle ne l’ont jamais changĂ©. C’est au XVII siècle , au temps des Princes HonorĂ© II et Louis I, que furent rĂ©alisĂ©es les amĂ©liorations les plus importantes : Ă©largissement de la façade qui longe l’ancienne place d’armes, agrandissement de l’aile sud par le prolongement  de ce qu’on appelait le quartier royal, aujourd’hui les Grands Appartement , construction de l’escalier en marbre Ă double rĂ©volution qui leur donne accès depuis la cour d’honneur et, dans l’aile ouest, face Ă l’entrĂ©e principale, amĂ©nagement de la chapelle St-Jean-Baptiste.
C’est sous HonorĂ© II que le Palais connut son plus brillant Ă©clat : ce Prince fit vĂ©ritablement de cette demeure  » le Versailles mĂ©diterranĂ©en « . Le Palais ne reçut plus au cours du XVIII  siècle de vĂ©ritables embellissements.
Il subit sous la Révolution de sérieux dommages : les biens du Prince furent saisis; le Palais qui avait été livré au pillage, fut transformé en dépôt de mendicité.
Vue de la place du Palais © Georges Detaille – Collection PrivĂ©e Richard Projetti
Lorsque les Princes en reprirent possession, en 1815, les  bâtiments étaient dans un état lamentable. Les restaurations commencèrent  aussitôt  et se poursuivirent pendant tout le XIX siècle. Les plus importantes furent faites entre 1860 et 1900, par les Princes Charles III et Albert I.
Le palais  » le Versailles mĂ©diterranĂ©en  » © Georges Detaille – Collection PrivĂ©e Richard Projetti
Ce sont les Ă©difications rĂ©alisĂ©es par ces deux Souverains qui ont donnĂ© au Palais sa physionomie dĂ©finitive : les façades furent refaites, les fresques de la Cour d’honneur furent restaurĂ©es, la chapelle reçut une ornementation nouvelle, les salons retrouvèrent leurs somptueux dĂ©cors d’antan.
Dans l’aile nord, on Ă©tablit le secrĂ©tariat du Prince, le long de cette galerie dont les arcades dominent le quartier de la Condamine et un retour d’aile y fut ajoutĂ©. L’achèvement fut accompli par le Prince Albert I, Arrière-grand-père du Prince Rainier III : c’est Lui qui fit surĂ©lever la tour Sainte-Marie oĂą flotte l’Ă©tendard princier et fit Ă©difier le bâtiment voisin dont les trois Ă©tages sont surmontĂ©s d’une tourelle crĂ©nelĂ©e.
Dans un site prestigieux, unique, entouré de ses remparts aux contours archaïques, le Palais des Princes de Monaco a conservé sa figure altière, évocatrice des temps révolus.
Garde devant La porte d’Honneur –
© Georges Detaille
Gardien d’une tradition sĂ©culaire, il demeure le monument le plus original et le plus caractĂ©ristique de la CĂ´te d’Azur.
Depuis qu’au XII siècle les Empereurs d’Allemagne l’enlevèrent aux comtes de Provence pour l’attribuer aux GĂ©nois, Monaco commença Ă tendre vers son autonomie. Les Grimaldi qui, peu Ă peu, s’en emparèrent, en sont restĂ©s, après bien des luttes, les maĂ®tres indĂ©pendants. Leur domaine, limitĂ© d’abord Ă la place forte qui dominait le port, engloba par la suite des temps les seigneuries de Menton et de Roquebrune. Au cours de son histoire, dĂ©jĂ longue de plus de dix siècles, ce petit État a connu, sous le sage gouvernement de ses Princes, des pĂ©ripĂ©ties souvent tragiques et des pĂ©riodes de magnifique Ă©clat. PlacĂ© au temps de Charles-Quint sous le protectorat de l’Espagne, le traitĂ© de PĂ©ronne le fit passer, en 1641, sous celui de la France. Il y resta jusqu’Ă la RĂ©volution. Les Grimaldi, privĂ©s alors de leur souverainetĂ© jusqu’en 1814, la recouvrèrent Ă la suite du traitĂ© de Paris qui plaça la PrincipautĂ© sous le protectorat du Royaume de Sardaigne. Ce rĂ©gime dura jusqu’en 1861. Au cours de cette pĂ©riode la PrincipautĂ© perdit une grande partie de son territoire : le Gouvernement sarde ne put empĂŞcher en 1848 Menton et Roquebrune de se dĂ©clarer villes libres. L’État monĂ©gasque devint ainsi, après l’annexion du ComtĂ© de Nice Ă la France, la petite enclave indĂ©pendante qu’il est aujourd’hui.
​Trois portes situĂ©es dans la façade principale donnent accès au Palais : la porte des Jardins, la porte d’Honneur et la porte des petit quartiers.
La porte d’Honneur – © Georges Detaille
Place du Palais « relève de la garde » © Georges Detaille – Collection PrivĂ©e Richard Projetti
La porte d’Honneur est encadrĂ©e d’un porche de style classique formĂ© de deux colonnes composĂ©es et surmontĂ©es du blason des Grimaldi, fuselĂ© d’argent et de gueules, supportĂ© par deux moines tenant l’Ă©pĂ©e, souvenir d’un glorieux Ă©pisode de l’histoire de Monaco.
Devant la porte d’Honneur deux carabiniers montent la garde ; la relève a lieu à midi, au bruit des clairons qui, tard dans la soirĂ©e, sonnent le couvre-feu.
​C’est sur cette façade que prennent jour les appartements privĂ©s de la Famille Souveraine ; les arcades qui surmontent si gracieusement les galeries ouvertes, ont Ă©tĂ© construites au XVII siècle par le Prince HonorĂ© Il.
Les Jardins du Palais – © Georges Detaille
Les Jardins du Palais dont l’ordonnance est due Ă Florestan I, forment une longue terrasse au pied des Grands Appartements et un Jardin d’agrĂ©ment du cĂ´tĂ© de la tour Albanaise et du donjon Serravalle, oĂą Lucien Grimaldi, au XVI siècle, et HonorĂ© II, au XVII siècle, se rendirent maĂ®tres de leurs ennemis et dont les salles basses, maintenant toutes fleuries sont devenues des lieux de repos.
​Un petit bois d’orangers, plantĂ© au dĂ©but du règne de Charles III, avec une centaine d’arbres envoyĂ©s des Açores par des amis du Prince, donnent des fruits d’une remarquable qualitĂ©.
Face Cours d’honneur du Palais – © Georges Detaille – Collection PrivĂ©e Richard Projett
La Cour d’Honneur dont les quatre ailes qui la limitent sont occupĂ©es Ă l’Est par les appartements privĂ©s ; au Nord, donnant au rez-de-chaussĂ©e, sur la Galerie des Monnaies, le commandement du Palais et les Archives et, aux Ă©tages supĂ©rieurs, les appartements des membres de la Maison Souveraine et le SecrĂ©tariat d’État ; Ă l’Ouest, la Chapelle et la Bibliothèque ; au midi, la Galerie des Armes et, au-dessus, la Galerie d’Hercule desservant les Grands Appartements.
​On y accède par l’escalier Ă Â double rĂ©volution qui, dans sa somptueuse architecture, rappelle celui du château de Fontainebleau.
Chaque marche est formée par un seul bloc de marbre. La rampe est ornée de boules de Portor, tandis que les piliers principaux portent, en haut relief, les armoiries princières alternant avec des trophées.
Palais de Monaco : La Cour du Palais – © Georges Detaille – Collection PrivĂ©e JP Bascoul
Palais de Monaco : La Cour du Palais – © Georges Detaille – Collection PrivĂ©e ChB. Detaille
Le reste de la Cour d’Honneur doit sa dĂ©coration, qui remonte au  XVI siècle : pour la façade sud, au GĂ©nois Luca Cambiaso qui y peignit de grands panneaux et deux frises « Le Triomphe de Bacchus », « Les  DivinitĂ©s de la Mer », restaurĂ©es en 1880 par Philibert Florence ; pour la façade de la Chapelle, Ă FrĂ´schle et Deschler d’ Ausbourg qui y transcrivent l’Histoire de Sainte-DĂ©vote; Patronne de la PrincipautĂ©.
La Galerie d’Hercule, Ă laquelle conduit l’escalier de la Cour d’Honneur et dont les voussures sont supportĂ©es par douze colonnes, est dĂ©corĂ©e de fresques figurant  les douze travaux d’Hercule et sa mort, exĂ©cutĂ©es au XVII siècle par Orazio Ferrari, entièrement restaurĂ©es au XIX siècle par les peintres Murat et Corbillat.Â
Galerie d’Hercule © Georges Detaille – Collection PrivĂ©e JP Bascoul
Elle fait ainsi songer aux loges de Raphaël au Vatican avec cette différence que les loges, ici, sont ouvertes.
Galerie d’Hercule – DiffĂ©rentes vues – © Georges Detaille
Les Grands Appartements, aux boiseries et au mobilier dorĂ©s Ă la feuille, sont prĂ©cĂ©dĂ©s d’une antichambre cĂ©lèbre par son admirable jeu de glaces, qui donne l’illusion d’une longue suite de pièces ; cet effet est obtenu par des glaces concaves faisant vis-Ă -vis Ă des glaces convexes.
Les bustes en marbre de la Princesse Alice, des Princes Charles III, Albert Ier, Louis II, des vases de l’Ă©poque Mings et des coupes japonaises  rehaussent le dĂ©cor  blanc et or de ce grand vestibule. (…)
L’antichambre d’York-© Georges Detaille – Collection PrivĂ©e ChB. Detaille
On passe ensuite dans la Chambre d’ York ainsi nommĂ©e depuis que le Duc d’York vint y mourir en 1767.
Le Roi d’Angleterre pour remercier le Prince de Monaco de l’hospitalitĂ© qui fut donnĂ©e Ă son frère, offrit six chevaux blancs au Souverain monĂ©gasque.
Au plafond de la chambre d’York, sont peintes les quatre saisons avec, au milieu, la RenommĂ©e aux armes de Monaco, fresques de Frederico Haffner et Gregorio de Ferrari. Ces fresques, sauf celle de l’Hiver, ont Ă©tĂ© restaurĂ©es au XIX ème siècle.
Au dessus de la cheminĂ©e « La RenommĂ©e » bronze de Coutant – Collection PrivĂ©e ChB. Detaille
Les tableaux, décorant cette chambre sont des portraits de la Comtesse de Saint-Géran et de Mlle de Château Thiers, attribués à Pierre Mignard; de la Princesse Marie de Lorraine et de son mari le Prince Antoine Ier, par Rigaud. Ce fut le premier Prince reconnu à la Cour de France comme Prince étranger.
L’attention est ensuite retenue par les portraits du Prince Louis I de Monaco, attribuĂ© Ă François de Troy et de son Ă©pouse, la Duchesse de Gramont, attribuĂ© Ă Â Pierre Mignard, de Marie Catherine de Brignole-Sale, attribuĂ© Ă Antoine RaphaĂ«l Mengs; dans l’alcĂ´ve, un portrait dĂ©nommĂ© « Dame Ă la Renoncule » et, de chaque cĂ´tĂ© du baldaquin, deux portraits de membres de la Famille Grimaldi.
Palais de Monaco : La Chambre d’York -© Georges Detaille – Collection PrivĂ©e JP Bascoul
Cette chambre, rĂ©servĂ©e aux hĂ´tes royaux et aux chefs de l’État venant au Palais, est de style Louis XIV.
Palais de Monaco : La Chambre d’York -© Georges Detaille – Collection PrivĂ©e ChB. Detaille
Outre le grand lit de parade à baldaquin, qui se dresse derrière la balustrade dorĂ©e, sĂ©parant la chambre en deux parties, le mobilier comprend : une table Louis XIV Ă dessus de mosaĂŻque composĂ©e de cent variĂ©tĂ©s de marbre existant dans le Palais parmi lesquelles l’onyx, le lapis-lazuli, l’amĂ©thyste. C’est sur cette table que sont signĂ©s les actes de la Couronne.
Un meuble florentin en ébène à garnitures de bronze, avec trois portes, ayant en relief des motifs de marbre, d’ambre et de pierres précieuse telles que : turquoises, améthystes, lapis-lazuli, et dont le dessus est constitué par une plaque en marbre de Venise.
Un meuble Louis XIV aux trois portes enrichies de laques chinoises, et sur lequel se trouve une pendule Boulle, au chiffre de Louis XIV, avec ses deux candĂ©labres; le tout surmontĂ© d’une glace de Venise.
Le dallage de la pièce est constitué par de splendides mosaïques ayant, aux quatre angles, les couleurs rouge et blanche des Princes de Monaco.
La Chambre Louis XV, dont les fenĂŞtres surplombent les jardins du Palais et dont les tentures murales sont en imprimĂ© d’Alsace, est garnie de sièges recouverts de rose Pompadour, sauf un petit fauteuil de toilette en cuir repoussĂ© au poinçon donnant l’illusion de la tapisserie.
Une commode y concrĂ©tise magistralement la rĂ©putation mondiale des Boulle ; une glace au chiffre de Marie de Lorraine en augmente l’agrĂ©ment.
Au mur sont des Ĺ“uvres telles que : « La toilette de VĂ©nus » de François Lemoine; « Marie Madeleine » Ĺ“uvre du romain Dominique Feti et l’une des plus belles « L’amour en mĂ©ditation », de  Schedone : la lumière qui se joue sur les ailes et dans les cheveux de l’ange rappelle celle des tableaux de Michel-Ange.
Le dessus de porte est un hommage rendu par Hohé au quartier des Moulins qui existe encore en plein centre de Monte-Carlo.
Il est intéressant de noter que chacune des pièces de ce quartier royal est accessible séparément, de sorte que cette suite de pièces peut être divisée en différents appartements.
Salon Bleu – © Georges Detaille
Le Salon Bleu au plafond de style pompéien et aux lustres en cristal de Venise, est originalement divisé par trois arches.
Sur des consoles brillent de magnifiques plats de Delft et vases bleus de Sèvres.
Les toiles sont nombreuses : portraits de Louis XV et Marie Leczinska par Stiemart, l’Ă©lève  prĂ©fĂ©rĂ© de Jean-Baptiste  Vanloo;  ces deux tableaux furent peints sous la direction de Jean-Baptiste Vanloo lui-mĂŞme et offerts par Louis XV Ă Antoine I.
Salon Bleu – © Georges Detaille – Collection PrivĂ©e ChB. Detaille
Ce sont des rĂ©pliques de ceux qui se trouvent au Château de Versailles. ParticularitĂ© Ă relever : Marie Leczinska, sur le tableau du Palais de Monaco, porte dans sa main gauche, des fleurs d’oranger, et une mandarine, bouquet qui ne se trouve pus sur le tableau du Château de Versailles ;« Poliphème et GalathĂ©e » par Anibale Carracio ; « Le combat  de Turcs » par le Bourguignon; Le Prince Charles III, en uniforme d’aide de camp de  NapolĂ©on  III, peint par Biard.
Palais de Monaco Le Salon Bleu – © Georges Detaille fils – Collection PrivĂ©e ChB. Detaille
En face, sa mère, la Princesse Caroline, par Marie Verroust.
La Salle du TrĂ´ne toute tendue de rouge, autrefois Salle Grimaldi, est d’une grande majestĂ©.
Au plafond, fresques d’Orazio  Ferrari, restaurĂ©es en 1863 par Philibert Florence.
Le grand sujet du milieu reprĂ©sente le sacrifice d’Alexandre le Grand.
Les peintures du pourtour  personnifient les douze signes du Zodiaque.
Le baldaquin du TrĂ´ne est en velours de Vienne. Au-dessus de ce baldaquin, deux panneaux amovibles masquent des ouvertures sur une pièce oĂą, les jours de rĂ©ception, on place l’orchestre. Grâce Ă l’acoustique du plafond, la musique est entendue jusque dans les Grands Appartements.
Le Trône de style Empire, marqué au Chiffre de Charles III, rappelle celui de Fontainebleau.
A hauteur de tête, derrière lui, sont les Armoiries de la Famille Régnante.
Face au TrĂ´ne, s’Ă©lève une grande cheminĂ©e Renaissance en pierre douce de La Turbie aux armes princières. Sur le fronton surmontant cette cheminĂ©e, on lit : « Qui dicit se nosse deum et  mandata eius  non custodit,  mendax  est » . « Celui qui dit qu’il a connu Dieu et qui n’observe pas ses commandements est un menteur ».
Les dessus des portes de cette vaste salle sont décorés des écussons des familles alliées aux Souverains de Monaco.
La chambre Louis XIII – © Georges Detaille – Collection PrivĂ©e ChB. Detaille
C’est enfin la Chambre Ă coucher Louis XIII aux tentures grenat, dont l’alcĂ´ve est sĂ©parĂ©e par une balustrade en marbre Portor. La table et le lit de cette chambre, rĂ©servĂ©e aux membres de la Famille du Prince, sont authentiques. Les tableaux qui dĂ©corent les murs sont : « La leçon de musique » de Giorgione ;
La chambre Louis XIII – © Georges Detaille – Collection PrivĂ©e ChB. Detaille
Le Prince HonorĂ© II par Philippe de Champaigne ; Deux peintures sur bois : « Une Dame brodant » ; avec en haut et Ă gauche la date de 1435 et l’inscription « Nace Pati Mori », attribuĂ©e par LĂ©on-HonorĂ© Labande, Ă Holbein ; Lucien Grimaldi (1507) par Beltraffio.
A la tĂŞte du lit une peinture sur cuivre « Le jugement de Salomon » se remarque par la finesse de sa facture. L’ameublement est complĂ©tĂ© par un imposant lustre flamand en fer forgĂ©.
De cette pièce, on accède aux Appartements privĂ©s de la Famille Souveraine que l’on ne visite pas et oĂą se trouvent, parmi les nombreux salons : la Salle des Glaces, la Salle des Gardes et le MusĂ©e NapolĂ©onien. Par une porte s’ouvrant sur l’antichambre des Grands Appartements, on passe dans la Salle d’Armes, la Salle des DĂ©corations, la Bibliothèque,  la  Chapelle  Palatine.
Salon vert-Portraits de Princesses
© Georges Detaille
Le Salon Vert est le salon des audiences officielles. C’est lĂ qu’en 1934 des juristes spĂ©cialisĂ©s en Droit International ainsi que des Membres du ComitĂ© International de MĂ©decine et de Pharmacie Militaires, sur l’invitation personnelle du Prince Louis II et sous Sa prĂ©sidence, s’Ă©taient rĂ©unis pour jeter les bases d’une Ĺ“uvre: L’Humanisation de la guerre.
L’importante collection des peintures est ici principalement rĂ©servĂ©e Ă la Famille de Matignon: par Van der Meulen, Jacques III, Sire de Matignon, Chevalier des Ordres du Roi, beau-père de la Princesse Louise-Hippolyte que l’on voit en face de lui, peinte par Pierre Gobert ; une collection de portraits du mĂŞme artiste reprĂ©sentent les enfants du Sire de Matignon.
Sur une table, portrait du Prince Louis II enfant. Au centre, splendide vase cloisonné de grandes dimensions.
Salon Jaune Louis XV – © Georges Detaille
Le Salon Jaune et la Chambre Louis XV qui terminent cette aile du Palais forment un appartement réservé aux Dames de qualité. Dans la première  pièce, le Salon Jaune, sont placées quelques-unes des plus belles peintures : Louise Hippolyte de Monaco, par Jean Baptiste Vanloo, tableau surnommé « La Dame au Loup ». Le fond est constitué par une draperie laissant apercevoir une partie du port, le Rocher et le Palais de Monaco (1712);
Jacques de Matignon, mari de Louise Hippolyte, par Nicolas Largillière;
Deux peintures reprĂ©sentant deux filles de France : Marie-Louise de Bourbon (Mlle de Nantes) attribuĂ©e, d’après LĂ©on-HonorĂ© Labande, Ă Nicolas Largillière et Mlle de Blois attribuĂ©e Ă Hyacinthe Rigaud;
Un Grimaldi de l’Ă©poque de la RĂ©volution, d’auteur inconnu, dont un seul Ă©cu, placĂ© en haut Ă droite, indique que le Seigneur reprĂ©sentĂ© est un Grimaldi.
Sir P.A. de Lazzlo, peintre anglais, Ă©tant au Palais pour faire des portraits de LL.AA.SS. le Prince Louis II et la Princesse Charlotte, dĂ©clara, en visitant ce quartier royal, au guide qui l’accompagnait, que c’Ă©tait une des plus belles peintures anglaises; « Mercure faisant l’Éducation de l’Amour » par François LagranĂ©e ;
Deux dessus de porte de Hohé, de Munich, (1868) représentant des cerfs et des chamois dans les Alpes Bavaroises.
Sur la cheminée, un magnifique trumeau doré Louis XV et une pendule Boulle, à mouvement circulaire.
Salon des Officiers-Tableau  » Port de mer  » attribué à S.Van de Veld © Georges Detaille
Le Salon des Officiers oĂą, les jours de rĂ©ception, se tiennent les Officiers du service d’Honneur chargĂ©s de recevoir les invitĂ©s.
Vue de Monaco depuis le Palais Princier© Georges Detaille
Au mur : « Les Vendanges », de Breughel le Vieux; Deux peintures reprĂ©sentant, l’une la Place du Palais et l’autre le Palais, en 1732, par le peintre monĂ©gasque Joseph Bressan; « Navire au Bassin de Radoub » de Wilhelm Van de Velde et Abraham Stork ;« La Duchesse d’Aumont Mazarin » par Marie Verroust ;
Une Grimaldi d’Antibes, d’auteur inconnu. De mĂŞme ce salon offre : un meuble Renaissance, en Ă©bène sculptĂ©, amĂ©nagĂ© pour recevoir les parfums et les linges de toilette, et dont les portes intĂ©rieures sont en marqueterie et ivoire ;
Une table en marqueterie de marbre vĂ©nitien, aux pieds d’Ă©bène, sur laquelle se trouve un vase en albâtre.
Salle des Armes © Georges Detaille
Dans la Salle d’Armes on remarque notamment : le Pavillon Princier et celui de la Garde Nationale de Monaco;
Une épée du XV siècle ayant servi aux Anglais lors de la colonisation du Nouveau Continent;
Des fusils de remparts avec leurs supports;
Des coiffures militaires diverses ;
Des clairons au chiffre de Charles Ill;
Des armes et des aiguillettes des diffĂ©rentes gardes d’honneur des Souverains de Monaco ;
Le Sabre d’Infanterie de Marine du Prince Albert I.
La Salle des Décorations est installée dans un Salon Pompéien.
Au centre, une vitrine contenant les divers ordres Ă©trangers remis aux Princes de Monaco tels que le collier de l’Annonciade en or massif, le collier de l’Ordre de l’Empereur du BrĂ©sil, l’Ordre du Sang Royal de Tunis.
Dans une autre vitrine sont exposĂ©es diverses monnaies des Princes de Monaco, notamment des pièces d’or aux effigies de Louis I, Antoine I, Jacques I, HonorĂ© Ill, HonorĂ© V.
Sur les murs : Une affiche de la Mairie de Turin donnant le règlement de Ia course à  cheval disputée pour la fête de Saint Napoléon, le 14 Juillet 1809 ;
Un brevet de Général de Brigade, daté du 8me jour de Germinal, an 9 ;
Un brevet de la MĂ©daille Militaire du Prince Louis II de Monaco datĂ© du 12 Octobre 1929. Les sabres de l’Empereur Alexandre 1er de Russie figurent dans cette salle.
Détail du sol en marbres du Palais © ChB Detaille-2019
La Bibliothèque possède plusieurs milliers de volumes, en grande partie offerts aux Princes, parmi lesquels des livres armories, ayant appartenu au Cardinal et au collège de Mazarin ; à Marie de Lorraine, Princesse de Monaco (1688-1724); à Mlle Marie-Christine Chrétienne de Saint-Simon, femme de Charles Maurice de Grimaldi, Comte de Valentinois (1741) ; au Président de Régusse (Famille de Grima di); à Jacques Ier (1715-1751).
Au milieu, dans la vitrine sur table :
Un volume in plano « Le Sacre de Louis XV » portant, sur la page de garde, l’inscription manuscrite « DonnĂ© par le Roi au Prince de Monaco en 1731 » ;
Un missel de Mgr Honoré Grimaldi, Archevêque de Besançon;
Un livre  de  piété,  au  chiffre  de  Louis XIII.
Dans une vitrine :
Un sous-main de Louis-Napoléon, Roi de Hollande;
Un protège-livre au chiffre de Marie-Louise d’Autriche ;
Un psautier manuscrit, du XV siècle, enluminĂ©, portant dans la bordure de fleurs, l’Ă©cu des Grimaldi.
Une serviette en maroquin portant l’inscription « Constantinople 1796 » et donné par le Général Bonaparte au Citoyen Najac.
La Chapelle du Palais © Georges Detaille
La Chapelle Palatine placĂ©e sous le vocable de Saint Jean-Baptiste, a Ă©tĂ© complètement restaurĂ©e en 1850 par Sprega, Ă ce moment, Directeur de la Poterie de Monaco.Â
C’est lui qui exĂ©cuta les peintures de l’histoire de Saint Jean-Baptiste.
L’autel, en onyx, avec ses deux colonnes en marbre vert de Venise; le Tabernacle en marbre bleu qui, s’apparente au lapis-lazuli, est surmontĂ© d’une statue de la Vierge portant l’Enfant JĂ©sus, en marbre de Carrare; due au ciseau de A.M. de Vasselot et datĂ©e de 1883.
A gauche de l’autel, une urne de marbre blanc enferme le cĹ“ur de la Princesse Charlotte -Catherine de Gramont, ceci pour rĂ©pondre au dĂ©sir qu’elle avait exprimĂ©.
Au fond de la Chapelle, la Tribune Princière, Ă laquelle on accède par la Galerie d’Hercule ; au-dessus  d’elle,  un superbe  vitrail « Sainte DĂ©vote devant ses Juges », par Nicolas Lorin, un des maĂ®tres verriers de Chartres au siècle dernier. Le dessous de la tribune Princière est agrĂ©mentĂ© de trois grisailles peintes par Sprega. Sur celle du milieu, par une illusion d’optique, une colombe semble toujours se diriger vers le visiteur.
Escaliers de la Cours Honneur – DĂ©cembre 2019 © ChB Detaille
Et l’on revient dans cette Cour d’Honneur oĂą les MonĂ©gasques prĂŞtent serment de fidĂ©litĂ© Ă leur Souverain et au-dessus de laquelle flotte l’Etendard que les Grimaldi portèrent sur toutes les mers du globe Le Palais de Monaco, symbole de la
Vitrail Escalier de la Cours Honneur – dĂ©cembre 2019 ©ChB Detaille
PrincipautĂ© dont l’histoire est remplie de pages Ă©mouvantes, concrĂ©tise la tĂ©nacitĂ© avec laquelle une dynastie de Princes, aimĂ©e de ses sujets, a su conserver sur ce coin de terre pittoresque, son indĂ©pendance et sa libĂ©rale souverainetĂ©.
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