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Les appartements Princier du Palais de Monaco furent photographiés sur deux périodes par les Photographes Georges Detaille.
Accompagné par les textes de Gabriel Ollivier nous vous proposons une série de photos qui a voyagé dans le temps : en noir et blanc à travers l’objectif des deux Georges Detaille-père et fils vers 1950, puis presque vingt ans plus tard en couleur seulement par Georges (fils).
Le Palais de Monaco donne une impression de grâce et de majesté qui s’amplifie quand on accède, après la raide montée pavée de briques rouges, sur la place où des canons alignés des deux côtés de la porte monumentale, lui font un décor inattendu.
Les transformations que le Palais a subies depuis plus de sept siècles et demi n’ont pas altéré sa personnalité puissante : les Princes qui les ont opérées ont su lui conserver son caractère premier de forteresse, embellie au cours des temps avec un goût raffiné, un respect délicat de son cachet et de son ordonnance.
La première construction remonte à 1215 : c’est alors que les Génois vinrent bâtir autour une enceinte fortifiée encadrant un château-fort borné par quatre tours. Ce plan rectangulaire, les transformations, les agrandissements commencés par les Grimaldi dès le XIV siècle ne l’ont jamais changé. C’est au XVII siècle , au temps des Princes Honoré II et Louis I, que furent réalisées les améliorations les plus importantes : élargissement de la façade qui longe l’ancienne place d’armes, agrandissement de l’aile sud par le prolongement de ce qu’on appelait le quartier royal, aujourd’hui les Grands Appartement , construction de l’escalier en marbre à double révolution qui leur donne accès depuis la cour d’honneur et, dans l’aile ouest, face à l’entrée principale, aménagement de la chapelle St-Jean-Baptiste.
C’est sous Honoré II que le Palais connut son plus brillant éclat : ce Prince fit véritablement de cette demeure » le Versailles méditerranéen « . Le Palais ne reçut plus au cours du XVIII siècle de véritables embellissements.
Il subit sous la Révolution de sérieux dommages : les biens du Prince furent saisis; le Palais qui avait été livré au pillage, fut transformé en dépôt de mendicité.
Lorsque les Princes en reprirent possession, en 1815, les bâtiments étaient dans un état lamentable. Les restaurations commencèrent aussitôt et se poursuivirent pendant tout le XIX siècle. Les plus importantes furent faites entre 1860 et 1900, par les Princes Charles III et Albert I.
Ce sont les édifications réalisées par ces deux Souverains qui ont donné au Palais sa physionomie définitive : les façades furent refaites, les fresques de la Cour d’honneur furent restaurées, la chapelle reçut une ornementation nouvelle, les salons retrouvèrent leurs somptueux décors d’antan.
Dans l’aile nord, on établit le secrétariat du Prince, le long de cette galerie dont les arcades dominent le quartier de la Condamine et un retour d’aile y fut ajouté. L’achèvement fut accompli par le Prince Albert I, Arrière-grand-père du Prince Rainier III : c’est Lui qui fit surélever la tour Sainte-Marie où flotte l’étendard princier et fit édifier le bâtiment voisin dont les trois étages sont surmontés d’une tourelle crénelée.
Dans un site prestigieux, unique, entouré de ses remparts aux contours archaïques, le Palais des Princes de Monaco a conservé sa figure altière, évocatrice des temps révolus.
Gardien d’une tradition séculaire, il demeure le monument le plus original et le plus caractéristique de la Côte d’Azur.
Depuis qu’au XII siècle les Empereurs d’Allemagne l’enlevèrent aux comtes de Provence pour l’attribuer aux Génois, Monaco commença à tendre vers son autonomie. Les Grimaldi qui, peu à peu, s’en emparèrent, en sont restés, après bien des luttes, les maîtres indépendants. Leur domaine, limité d’abord à la place forte qui dominait le port, engloba par la suite des temps les seigneuries de Menton et de Roquebrune. Au cours de son histoire, déjà longue de plus de dix siècles, ce petit État a connu, sous le sage gouvernement de ses Princes, des péripéties souvent tragiques et des périodes de magnifique éclat. Placé au temps de Charles-Quint sous le protectorat de l’Espagne, le traité de Péronne le fit passer, en 1641, sous celui de la France. Il y resta jusqu’à la Révolution. Les Grimaldi, privés alors de leur souveraineté jusqu’en 1814, la recouvrèrent à la suite du traité de Paris qui plaça la Principauté sous le protectorat du Royaume de Sardaigne. Ce régime dura jusqu’en 1861. Au cours de cette période la Principauté perdit une grande partie de son territoire : le Gouvernement sarde ne put empêcher en 1848 Menton et Roquebrune de se déclarer villes libres. L’État monégasque devint ainsi, après l’annexion du Comté de Nice à la France, la petite enclave indépendante qu’il est aujourd’hui.
Trois portes situées dans la façade principale donnent accès au Palais : la porte des Jardins, la porte d’Honneur et la porte des petit quartiers.
La porte d’Honneur est encadrée d’un porche de style classique formé de deux colonnes composées et surmontées du blason des Grimaldi, fuselé d’argent et de gueules, supporté par deux moines tenant l’épée, souvenir d’un glorieux épisode de l’histoire de Monaco.
Devant la porte d’Honneur deux carabiniers montent la garde ; la relève a lieu à midi, au bruit des clairons qui, tard dans la soirée, sonnent le couvre-feu.
C’est sur cette façade que prennent jour les appartements privés de la Famille Souveraine ; les arcades qui surmontent si gracieusement les galeries ouvertes, ont été construites au XVII siècle par le Prince Honoré Il.
Les Jardins du Palais dont l’ordonnance est due à Florestan I, forment une longue terrasse au pied des Grands Appartements et un Jardin d’agrément du côté de la tour Albanaise et du donjon Serravalle, où Lucien Grimaldi, au XVI siècle, et Honoré II, au XVII siècle, se rendirent maîtres de leurs ennemis et dont les salles basses, maintenant toutes fleuries sont devenues des lieux de repos.
Un petit bois d’orangers, planté au début du règne de Charles III, avec une centaine d’arbres envoyés des Açores par des amis du Prince, donnent des fruits d’une remarquable qualité.
La Cour d’Honneur dont les quatre ailes qui la limitent sont occupées à l’Est par les appartements privés ; au Nord, donnant au rez-de-chaussée, sur la Galerie des Monnaies, le commandement du Palais et les Archives et, aux étages supérieurs, les appartements des membres de la Maison Souveraine et le Secrétariat d’État ; à l’Ouest, la Chapelle et la Bibliothèque ; au midi, la Galerie des Armes et, au-dessus, la Galerie d’Hercule desservant les Grands Appartements.
On y accède par l’escalier à double révolution qui, dans sa somptueuse architecture, rappelle celui du château de Fontainebleau.
Chaque marche est formée par un seul bloc de marbre. La rampe est ornée de boules de Portor, tandis que les piliers principaux portent, en haut relief, les armoiries princières alternant avec des trophées.
Le reste de la Cour d’Honneur doit sa décoration, qui remonte au XVI siècle : pour la façade sud, au Génois Luca Cambiaso qui y peignit de grands panneaux et deux frises « Le Triomphe de Bacchus », « Les Divinités de la Mer », restaurées en 1880 par Philibert Florence ; pour la façade de la Chapelle, à Frôschle et Deschler d’ Ausbourg qui y transcrivent l’Histoire de Sainte-Dévote; Patronne de la Principauté.
La Galerie d’Hercule, à laquelle conduit l’escalier de la Cour d’Honneur et dont les voussures sont supportées par douze colonnes, est décorée de fresques figurant les douze travaux d’Hercule et sa mort, exécutées au XVII siècle par Orazio Ferrari, entièrement restaurées au XIX siècle par les peintres Murat et Corbillat.
Elle fait ainsi songer aux loges de Raphaël au Vatican avec cette différence que les loges, ici, sont ouvertes.
Les Grands Appartements, aux boiseries et au mobilier dorés à la feuille, sont précédés d’une antichambre célèbre par son admirable jeu de glaces, qui donne l’illusion d’une longue suite de pièces ; cet effet est obtenu par des glaces concaves faisant vis-à-vis à des glaces convexes.
Les bustes en marbre de la Princesse Alice, des Princes Charles III, Albert Ier, Louis II, des vases de l’époque Mings et des coupes japonaises rehaussent le décor blanc et or de ce grand vestibule. (…)
On passe ensuite dans la Chambre d’ York ainsi nommée depuis que le Duc d’York vint y mourir en 1767.
Le Roi d’Angleterre pour remercier le Prince de Monaco de l’hospitalité qui fut donnée à son frère, offrit six chevaux blancs au Souverain monégasque.
Au plafond de la chambre d’York, sont peintes les quatre saisons avec, au milieu, la Renommée aux armes de Monaco, fresques de Frederico Haffner et Gregorio de Ferrari. Ces fresques, sauf celle de l’Hiver, ont été restaurées au XIX ème siècle.
Les tableaux, décorant cette chambre sont des portraits de la Comtesse de Saint-Géran et de Mlle de Château Thiers, attribués à Pierre Mignard; de la Princesse Marie de Lorraine et de son mari le Prince Antoine Ier, par Rigaud. Ce fut le premier Prince reconnu à la Cour de France comme Prince étranger.
L’attention est ensuite retenue par les portraits du Prince Louis I de Monaco, attribué à François de Troy et de son épouse, la Duchesse de Gramont, attribué à Pierre Mignard, de Marie Catherine de Brignole-Sale, attribué à Antoine Raphaël Mengs; dans l’alcôve, un portrait dénommé « Dame à la Renoncule » et, de chaque côté du baldaquin, deux portraits de membres de la Famille Grimaldi.
Cette chambre, réservée aux hôtes royaux et aux chefs de l’État venant au Palais, est de style Louis XIV.
Outre le grand lit de parade à baldaquin, qui se dresse derrière la balustrade dorée, séparant la chambre en deux parties, le mobilier comprend : une table Louis XIV à dessus de mosaïque composée de cent variétés de marbre existant dans le Palais parmi lesquelles l’onyx, le lapis-lazuli, l’améthyste. C’est sur cette table que sont signés les actes de la Couronne.
Un meuble florentin en ébène à garnitures de bronze, avec trois portes, ayant en relief des motifs de marbre, d’ambre et de pierres précieuse telles que : turquoises, améthystes, lapis-lazuli, et dont le dessus est constitué par une plaque en marbre de Venise.
Un meuble Louis XIV aux trois portes enrichies de laques chinoises, et sur lequel se trouve une pendule Boulle, au chiffre de Louis XIV, avec ses deux candélabres; le tout surmonté d’une glace de Venise.
Le dallage de la pièce est constitué par de splendides mosaïques ayant, aux quatre angles, les couleurs rouge et blanche des Princes de Monaco.
La Chambre Louis XV, dont les fenêtres surplombent les jardins du Palais et dont les tentures murales sont en imprimé d’Alsace, est garnie de sièges recouverts de rose Pompadour, sauf un petit fauteuil de toilette en cuir repoussé au poinçon donnant l’illusion de la tapisserie.
Une commode y concrétise magistralement la réputation mondiale des Boulle ; une glace au chiffre de Marie de Lorraine en augmente l’agrément.
Au mur sont des œuvres telles que : « La toilette de Vénus » de François Lemoine; « Marie Madeleine » œuvre du romain Dominique Feti et l’une des plus belles « L’amour en méditation », de Schedone : la lumière qui se joue sur les ailes et dans les cheveux de l’ange rappelle celle des tableaux de Michel-Ange.
Le dessus de porte est un hommage rendu par Hohé au quartier des Moulins qui existe encore en plein centre de Monte-Carlo.
Il est intéressant de noter que chacune des pièces de ce quartier royal est accessible séparément, de sorte que cette suite de pièces peut être divisée en différents appartements.
Le Salon Bleu au plafond de style pompéien et aux lustres en cristal de Venise, est originalement divisé par trois arches.
Sur des consoles brillent de magnifiques plats de Delft et vases bleus de Sèvres.
Les toiles sont nombreuses : portraits de Louis XV et Marie Leczinska par Stiemart, l’élève préféré de Jean-Baptiste Vanloo; ces deux tableaux furent peints sous la direction de Jean-Baptiste Vanloo lui-même et offerts par Louis XV à Antoine I.
Ce sont des répliques de ceux qui se trouvent au Château de Versailles. Particularité à relever : Marie Leczinska, sur le tableau du Palais de Monaco, porte dans sa main gauche, des fleurs d’oranger, et une mandarine, bouquet qui ne se trouve pus sur le tableau du Château de Versailles ;« Poliphème et Galathée » par Anibale Carracio ; « Le combat de Turcs » par le Bourguignon; Le Prince Charles III, en uniforme d’aide de camp de Napoléon III, peint par Biard.
En face, sa mère, la Princesse Caroline, par Marie Verroust.
La Salle du Trône toute tendue de rouge, autrefois Salle Grimaldi, est d’une grande majesté.
Au plafond, fresques d’Orazio Ferrari, restaurées en 1863 par Philibert Florence.
Le grand sujet du milieu représente le sacrifice d’Alexandre le Grand.
Les peintures du pourtour personnifient les douze signes du Zodiaque.
Le baldaquin du Trône est en velours de Vienne. Au-dessus de ce baldaquin, deux panneaux amovibles masquent des ouvertures sur une pièce où, les jours de réception, on place l’orchestre. Grâce à l’acoustique du plafond, la musique est entendue jusque dans les Grands Appartements.
Le Trône de style Empire, marqué au Chiffre de Charles III, rappelle celui de Fontainebleau.
A hauteur de tête, derrière lui, sont les Armoiries de la Famille Régnante.
Face au Trône, s’élève une grande cheminée Renaissance en pierre douce de La Turbie aux armes princières. Sur le fronton surmontant cette cheminée, on lit : « Qui dicit se nosse deum et mandata eius non custodit, mendax est » . « Celui qui dit qu’il a connu Dieu et qui n’observe pas ses commandements est un menteur ».
Les dessus des portes de cette vaste salle sont décorés des écussons des familles alliées aux Souverains de Monaco.
C’est enfin la Chambre à coucher Louis XIII aux tentures grenat, dont l’alcôve est séparée par une balustrade en marbre Portor. La table et le lit de cette chambre, réservée aux membres de la Famille du Prince, sont authentiques. Les tableaux qui décorent les murs sont : « La leçon de musique » de Giorgione ;
Le Prince Honoré II par Philippe de Champaigne ; Deux peintures sur bois : « Une Dame brodant » ; avec en haut et à gauche la date de 1435 et l’inscription « Nace Pati Mori », attribuée par Léon-Honoré Labande, à Holbein ; Lucien Grimaldi (1507) par Beltraffio.
A la tête du lit une peinture sur cuivre « Le jugement de Salomon » se remarque par la finesse de sa facture. L’ameublement est complété par un imposant lustre flamand en fer forgé.
De cette pièce, on accède aux Appartements privés de la Famille Souveraine que l’on ne visite pas et où se trouvent, parmi les nombreux salons : la Salle des Glaces, la Salle des Gardes et le Musée Napoléonien. Par une porte s’ouvrant sur l’antichambre des Grands Appartements, on passe dans la Salle d’Armes, la Salle des Décorations, la Bibliothèque, la Chapelle Palatine.
Le Salon Vert est le salon des audiences officielles. C’est là qu’en 1934 des juristes spécialisés en Droit International ainsi que des Membres du Comité International de Médecine et de Pharmacie Militaires, sur l’invitation personnelle du Prince Louis II et sous Sa présidence, s’étaient réunis pour jeter les bases d’une œuvre: L’Humanisation de la guerre.
L’importante collection des peintures est ici principalement réservée à la Famille de Matignon: par Van der Meulen, Jacques III, Sire de Matignon, Chevalier des Ordres du Roi, beau-père de la Princesse Louise-Hippolyte que l’on voit en face de lui, peinte par Pierre Gobert ; une collection de portraits du même artiste représentent les enfants du Sire de Matignon.
Sur une table, portrait du Prince Louis II enfant. Au centre, splendide vase cloisonné de grandes dimensions.
Le Salon Jaune et la Chambre Louis XV qui terminent cette aile du Palais forment un appartement réservé aux Dames de qualité. Dans la première pièce, le Salon Jaune, sont placées quelques-unes des plus belles peintures : Louise Hippolyte de Monaco, par Jean Baptiste Vanloo, tableau surnommé « La Dame au Loup ». Le fond est constitué par une draperie laissant apercevoir une partie du port, le Rocher et le Palais de Monaco (1712);
Jacques de Matignon, mari de Louise Hippolyte, par Nicolas Largillière;
Deux peintures représentant deux filles de France : Marie-Louise de Bourbon (Mlle de Nantes) attribuée, d’après Léon-Honoré Labande, à Nicolas Largillière et Mlle de Blois attribuée à Hyacinthe Rigaud;
Un Grimaldi de l’époque de la Révolution, d’auteur inconnu, dont un seul écu, placé en haut à droite, indique que le Seigneur représenté est un Grimaldi.
Sir P.A. de Lazzlo, peintre anglais, étant au Palais pour faire des portraits de LL.AA.SS. le Prince Louis II et la Princesse Charlotte, déclara, en visitant ce quartier royal, au guide qui l’accompagnait, que c’était une des plus belles peintures anglaises; « Mercure faisant l’Éducation de l’Amour » par François Lagranée ;
Deux dessus de porte de Hohé, de Munich, (1868) représentant des cerfs et des chamois dans les Alpes Bavaroises.
Sur la cheminée, un magnifique trumeau doré Louis XV et une pendule Boulle, à mouvement circulaire.
Le Salon des Officiers où, les jours de réception, se tiennent les Officiers du service d’Honneur chargés de recevoir les invités.
Au mur : « Les Vendanges », de Breughel le Vieux; Deux peintures représentant, l’une la Place du Palais et l’autre le Palais, en 1732, par le peintre monégasque Joseph Bressan; « Navire au Bassin de Radoub » de Wilhelm Van de Velde et Abraham Stork ;« La Duchesse d’Aumont Mazarin » par Marie Verroust ;
Une Grimaldi d’Antibes, d’auteur inconnu. De même ce salon offre : un meuble Renaissance, en ébène sculpté, aménagé pour recevoir les parfums et les linges de toilette, et dont les portes intérieures sont en marqueterie et ivoire ;
Une table en marqueterie de marbre vénitien, aux pieds d’ébène, sur laquelle se trouve un vase en albâtre.
Dans la Salle d’Armes on remarque notamment : le Pavillon Princier et celui de la Garde Nationale de Monaco;
Une épée du XV siècle ayant servi aux Anglais lors de la colonisation du Nouveau Continent;
Des fusils de remparts avec leurs supports;
Des coiffures militaires diverses ;
Des clairons au chiffre de Charles Ill;
Des armes et des aiguillettes des différentes gardes d’honneur des Souverains de Monaco ;
Le Sabre d’Infanterie de Marine du Prince Albert I.
La Salle des Décorations est installée dans un Salon Pompéien.
Au centre, une vitrine contenant les divers ordres étrangers remis aux Princes de Monaco tels que le collier de l’Annonciade en or massif, le collier de l’Ordre de l’Empereur du Brésil, l’Ordre du Sang Royal de Tunis.
Dans une autre vitrine sont exposées diverses monnaies des Princes de Monaco, notamment des pièces d’or aux effigies de Louis I, Antoine I, Jacques I, Honoré Ill, Honoré V.
Sur les murs : Une affiche de la Mairie de Turin donnant le règlement de Ia course à cheval disputée pour la fête de Saint Napoléon, le 14 Juillet 1809 ;
Un brevet de Général de Brigade, daté du 8me jour de Germinal, an 9 ;
Un brevet de la Médaille Militaire du Prince Louis II de Monaco daté du 12 Octobre 1929. Les sabres de l’Empereur Alexandre 1er de Russie figurent dans cette salle.
La Bibliothèque possède plusieurs milliers de volumes, en grande partie offerts aux Princes, parmi lesquels des livres armories, ayant appartenu au Cardinal et au collège de Mazarin ; à Marie de Lorraine, Princesse de Monaco (1688-1724); à Mlle Marie-Christine Chrétienne de Saint-Simon, femme de Charles Maurice de Grimaldi, Comte de Valentinois (1741) ; au Président de Régusse (Famille de Grima di); à Jacques Ier (1715-1751).
Au milieu, dans la vitrine sur table :
Un volume in plano « Le Sacre de Louis XV » portant, sur la page de garde, l’inscription manuscrite « Donné par le Roi au Prince de Monaco en 1731 » ;
Un missel de Mgr Honoré Grimaldi, Archevêque de Besançon;
Un livre de piété, au chiffre de Louis XIII.
Dans une vitrine :
Un sous-main de Louis-Napoléon, Roi de Hollande;
Un protège-livre au chiffre de Marie-Louise d’Autriche ;
Un psautier manuscrit, du XV siècle, enluminé, portant dans la bordure de fleurs, l’écu des Grimaldi.
Une serviette en maroquin portant l’inscription « Constantinople 1796 » et donné par le Général Bonaparte au Citoyen Najac.
La Chapelle Palatine placée sous le vocable de Saint Jean-Baptiste, a été complètement restaurée en 1850 par Sprega, à ce moment, Directeur de la Poterie de Monaco.
C’est lui qui exécuta les peintures de l’histoire de Saint Jean-Baptiste.
L’autel, en onyx, avec ses deux colonnes en marbre vert de Venise; le Tabernacle en marbre bleu qui, s’apparente au lapis-lazuli, est surmonté d’une statue de la Vierge portant l’Enfant Jésus, en marbre de Carrare; due au ciseau de A.M. de Vasselot et datée de 1883.
A gauche de l’autel, une urne de marbre blanc enferme le cœur de la Princesse Charlotte -Catherine de Gramont, ceci pour répondre au désir qu’elle avait exprimé.
Au fond de la Chapelle, la Tribune Princière, à laquelle on accède par la Galerie d’Hercule ; au-dessus d’elle, un superbe vitrail « Sainte Dévote devant ses Juges », par Nicolas Lorin, un des maîtres verriers de Chartres au siècle dernier. Le dessous de la tribune Princière est agrémenté de trois grisailles peintes par Sprega. Sur celle du milieu, par une illusion d’optique, une colombe semble toujours se diriger vers le visiteur.
Et l’on revient dans cette Cour d’Honneur où les Monégasques prêtent serment de fidélité à leur Souverain et au-dessus de laquelle flotte l’Etendard que les Grimaldi portèrent sur toutes les mers du globe Le Palais de Monaco, symbole de la
Principauté dont l’histoire est remplie de pages émouvantes, concrétise la ténacité avec laquelle une dynastie de Princes, aimée de ses sujets, a su conserver sur ce coin de terre pittoresque, son indépendance et sa libérale souveraineté.
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