La Villa Ciel Bleu vue de face -2010

J’ai acheté la Villa Ciel Bleu en 1966 avec mon épouse Colette. Ma fille Elisabeth avait déjà 22 ans.

​C’est un ami de longue date qui me l’a proposé, Anton Dolin, danseur Chorégraphe Anglais de renommé.

J’ai connu Anton quand il était danseur au ballet sous la direction de Serge de Diaghilev au cours de nos nombreuses séances photo de mon père. Il est a signalé qu’il fut le premier Britannique à recevoir le titre prestigieux de «Premier danseur».

​A l’époque je cherchais une villa pour avoir un jardin et pleine ville et Anton me la fit découvrir et apprécié.

Après sa période professionnelle à Monaco il fut nommé Conseiller Artistique et Chorégraphique du Ballet Canadien de Montréal et son départ était imminent.

​La villa de mes rêves était donc en vente et accessible.

​Au-delà du fameux jardin en contre bas qui m’intéressait plus particulièrement, c’était la position perchée et  la vue époustouflante qui me fit acheter cette maison sans hésitation. Colette tomba amoureuse immédiatement.

Ce paradis familial nous a permis de vivre plusieurs dizaines d’année heureux et comblé. J’adorais cette maison !!!

Edifiée en 1912, par Mademoiselle Delaunois sur un terrain qui appartenait au paravent à la Société Civile pour la revente des terrains de la Condamine.

Ce terrain faisait parti d’un lotissement bien plus grand qui comprenait toutes les villas du côté sud du vallon des Gaumates au-dessus de l’Eglise Sainte – Dévote. Les propriétaires antécédents étaient Monsieur Deltorchio et Monsieur Marquet.

​En descendant les escaliers pour rejoindre l’église, à l’embouchure de la rue Louis Aureglia, un tombeau y était érigé. Aujourd’hui c’est le garage de la villa « les Hirondelles » !

​La villa « Ciel Bleu » fut la demeure des propriétaires célèbres de l’époque.

Lady de Bathe 1921

Dans un premier temps nommée « illa le Lys», elle appartenait de 1920 jusqu’en…  à  Lady de Bathe  (Lillie Langtry), – Emilie Charlotte Corber le Breton -actrice et «maitresse royale» du roi Edward VII du Royaume-Uni qui lui faisait souvent visite dans cette même demeure.

Les voisines me racontaient d’avoir vu le carrosse du roi d’Angleterre avec ses chevaux majestueux quand il venait rendre visite à Lady de Bathe.La villa avait un jardin en contrebas qui permis à Lady de Bathe de jardiner et remporter le prix du plus beau jardin entretenu par sa propriétaire à Monaco. Dans cette demeure qui fut la dernière de l’actrice, elle y écrit ses mémoires : The days I Knew, publié en 1925.

La compagne la plus proche de Langtry pendant son séjour à Monaco était son amie Mathilde Marie Peat.

Peat était aux côtés de Langtry pendant les derniers jours de sa vie lorsqu’elle est décédée d’une pneumonie dans la villa. Langtry a laissé à Peat cette propriété monégasque.

​Mathilde a vécu avec son mari dans la villa les Lys jusqu’en 1942 et un tiers du jardin en contrebas fut récupéré par l’Etat Monégasque pour le chemin de fer.

​Renommé  «Villa le Roc Fleuri» et vendu à Bernstein Gustave, industriel, puis Pierre Blanchard.

Ce dernier était antiquaire et décora la villa avec des sculptures anciennes en marbre qui restaient dans la maison après la vente en 1955. Ces anciens statuent font partie aujourd’hui de la Famille Detaille.

​Renommé enfin «Villa Ciel Bleu» et revendu en 1955 à Anton Dolin.

Extrait : Mémoires de Georges Detaille-fils