Le Musée
Le musée dédié à Napoléon était installé au rez-de-chaussée de l’aile méridionale du Palais princier. Il comprenait plus de 1.000 pièces dont certaines exceptionnelles autour de Napoléon 1er (1769-1821). La collection a été constituée par Louis II de Monaco (1870-1949), arrière grand-père du prince Albert et militaire de carrière. Elle a été enrichie par le Prince Rainier III.

Une vente de la collection
« Un musée napoléonien à Monaco » pouvait passer pour un paradoxe, indiquait le prince Albert II dans le texte introductif au catalogue de vente. En effet, la Principauté est restée partie intégrante du département français des Alpes-Maritimes sous le Consulat et l’Empire, et n’a retrouvé ses souverains légitimes qu’en 1814».

Un petit rappel d’histoire 
Louis II descendait des Beauharnais. Albert II précisait : « Mon prédécesseur le prince Honoré V, devenu citoyen français, a participé, comme tous les jeunes conscrits, à l’épopée militaire napoléonienne, jusqu’au grade de capitaine et à l’octroi de la Légion d’honneur. Grand écuyer de l’impératrice Joséphine, il fut honoré d’un titre de baron d’Empire». Cependant ce n’est pas à ce militaire qui connut l’empereur que l’on doit l’origine de la collection napoléonienne du palais princier de Monaco, mais au prince Louis II (1870-1949). «Admirateur de l’Empereur, il était aussi, par sa mère, un arrière-petit-fils de Stéphanie de Beauharnais, cousine de Joséphine et fille adoptive de Napoléon Ier».

Quelques exemple de ce patrimoine qui fut vendu :
–  un rarissime bicorne en feutre noir de l’Empereur, qui aurait été porté durant le séjour à l’Ile d’Elbe ; l’un des 19 authentifiés de l’empereur, acquis par le prince Louis II en 1926. En feutre dit en castor noir, ce chapeau qui a conservé sa coiffe intérieure, ce qui est particulièrement rare, en soie matelassée gris-vert et sans cuir sur le pourtour Napoléon ne le supportait pas autrement.
–  une des rares assiettes du service particulier de l’Empereur provenant de l’île de Sainte-Hélène où Napoléon est mort en exil ;
–  les chaussons de baptême du Roi de Rome, en satin blanc richement brodé.
–  un buste de l’Empereur par Antonio Canova, qui aurait été exposé au château de la Malmaison sous le Second Empire ;
–  une épée d’apparat, en or et pavée de diamants, du Tsar Alexandre II (1818-1881). Elle avait été donnée par le Tsar Alexandre III à la Princesse Yourievska (1847-1922).
–  le drapeau du bataillon des grenadiers de l’île d’Elbe, exemplaire unique sous lequel commença l’aventure des Cent-Jours de 1815.

Musée Napoléon 2014 – Monaco

Patrimoine historique exceptionel
Fruit de la passion du prince SAS Louis II ce «prince soldat» qui choisit de prendre part à la Première Guerre mondiale comme engagé volontaire dans l’armée française, cette exceptionnelle collection rassemblait une multitude de souvenirs en lien avec Napoléon Bonaparte, de toutes natures.
Un ensemble de plus de mille objets et documents présentait au visiteur des pièces précieuses ou rares (bustes de Napoléon par Canova et Houdon, drapeau de l’Ile d’Elbe), des curiosités (insignes, objets ramassés sur les champs de bataille), ainsi que de modestes et pieux souvenirs (terre du tombeau l’Empereur à Sainte-Hélène) qui ont, toutes, une grande puissance d’évocation. Egalement des manuscrits, des meubles, des armes, de l’orfèvrerie, des pièces d’habillement, des portraits, des statuettes, de l’horlogerie, de la vaisselle, des livres, etc.

Une spacieuse mezzanine était réservée aux témoignages du Passé de Monaco. Les documents d’Archives les plus remarquables où des noms célèbres de l’Histoire sont associés à celui de Monaco y étaient présents.
Figuraient également, dans cette partie du Musée, une collection de médailles et décorations ainsi qu’une importante série de cartes, de gravures et de peintures anciennes représentant Monaco à travers les siècles passés.